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La chute des feuilles

La chute des feuilles


Op. 042
RO 055
D 034
1860, Antilles
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Dédicace :

Genre : Nocturne

Style : chopinien et lisztien

Tonalité : si b?mol majeur

Difficulté : Expert


Extrait ou morceau intégral :
Robert Helps , Interprétation au DeYoung, Museum (San Francisco, 1972) - Morceau Intégral - Issu de Internet Archive

Ecoutez aussi l'interprétation de JBD, au concert trouvères du 3 novembre 2011
(Achetez l'album sur Amazon.fr (version de Philip Martin))

Partition(s)

La chute des feuilles
La chute des feuilles
Schott Frères <1900
(Brodsky V., Jackson R., Arno Press)

Interprète(s)
Philip Martin
Alan Feinberg


Commentaires, Informations sur l'Oeuvre :

[1] : Les voyages extraordinaires de L.M. Gottschalk ou Notes of a pianist , [2] : Biographie de F.Starr, [3] : Biographie Vernon Loggins, [4] : Life & Letters de L.M. Gottschalk, [5] : Livret de CD (principalement ceux de l'intégrale de P.Martin...)
Arrangement pour piano d'une pièce pour violon de Nicolas Ruiz Espadero, la Chute des Feuilles est un nocturne.
De même que pour le "Mancenillier" et "The Dying Poet", Gottschalk se réfère au poème de Charles-Hubert Millevoye (1782-1816).
Ce poème est ainsi :
De la dépouille de nos bois
L'automne avait jonché la terre ;
Le bocage était sans mystère,
Le rossignol était sans voix.
Triste, et mourant à son aurore,
Un jeune malade, à pas lents,
Parcourait une fois encore
Le bois cher à ses premiers ans :
" Bois que j'aime ! adieu... je succombe.
Ton deuil m'avertit de mon sort ;
Et dans chaque feuille qui tombe
Je vois un présage de mort.
Fatal oracle d'Epidaure,
Tu m'as dit : " Les feuilles des bois
"A tes yeux jauniront encore ;
"Mais c'est pour la dernière fois.
"L'éternel cyprès se balance ;
"Déjà sur ta tête en silence
"Il incline ses longs rameaux :
"Ta jeunesse sera flétrie
"Avant l'herbe de la prairie,
"Avant le pampre des coteaux. "
Et je meurs ! De leur froide haleine
M'ont touché les sombres autans ;
Et j'ai vu, comme une ombre vaine,
S'évanouir mon beau printemps.
Tombe, tombe, feuille éphémère !
Couvre, hélas ! ce triste chemin ;
Cache au désespoir de ma mère
La place où je serai demain.
Mais si mon amante voilée
Au détour de la sombre allée
Venait pleurer quand le jour fuit,
Eveille par un léger bruit
Mon ombre un instant consolée. "
Il dit, s'éloigne... et, sans retour...
La dernière feuille qui tombe
A signalé son dernier jour.
Sous le chêne on creusa sa tombe...
Mais son aimante ne vint pas
Visiter la pierre isolée ;
Et le pâtre de la vallée
Troubla seul du bruit de ses pas
Le silence du mausolée.